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Lalée PINONCELY
Adopte

La RSE, c’est la responsabilité assumée de l’entreprise vis-à-vis de son écosystème et de l’environnement. De plus en plus mise en avant par les grands groupes, qui n’hésitent pas à fonder une part grandissante de leur communication sur leurs actions envers la préservation de la planète et leurs choix en matière de gouvernance, la RSE constitue encore, pour les PME, un défi de plus à relever. Pourtant, beaucoup d’entre elles considèrent — souvent à raison — qu’elles font depuis longtemps de la RSE, mais sans le savoir… Et quand elles manifestent la volonté de le faire concrètement, elles savent créer de toute pièce une RSE qui va au-delà de la simple déclaration d’intention, à l’image du Club RSE créé par QANTIS, la plateforme de services collaboratifs des PME.

  • Pour les PME, la RSE doit être sincère et pragmatique

C’est désormais un fait acquis : depuis le Grenelle de l’environnement et la prise de conscience progressive d’un lien entre développement durable et compétitivité économique, la RSE n’est plus une simple opinion, pas même une option.

Elle constitue désormais une exigence au moins morale, et assurément économique. C’est également une obligation stratégique de différenciation et de compétitivité, dans la mesure où les clients, les fournisseurs, ainsi que les futurs salariés, commencent à regarder avec une certaine acuité le comportement global de l’entreprise. Le Centre des jeunes dirigeants (CJD) l’a bien compris, en proposant depuis quelque temps déjà son concept de « performance globale », qui associe et lie étroitement la performance économique avec les trois axes essentiels du développement durable que sont l’humain, la société et l’environnement.

En tout état de cause, les PME savent agir concrètement — et ce, depuis longtemps — dans ce domaine, notamment en matière sociale. C’est le cas en ce qui concerne le bien-être au travail, ou encore à propos de la participation des salariés aux prises de décision. Tout comme en matière de digitalisation, où l’objectif est de rationaliser le travail, elles agissent de manière pragmatique en matière environnementale lorsqu’un bénéfice ou un gain de valeur est à la clef. On le constate notamment avec les économies d’énergie, le recyclage, et dans de nombreux autres domaines.

Seuls l’excès de réglementation et les lourdeurs administratives restent susceptibles de constituer un frein opérationnel pour des entrepreneurs, qui ne disposent pas forcément d’un ou de plusieurs collaborateurs dédiés, par exemple, à la veille réglementaire ou aux tâches supplémentaires occasionnées par la RSE. Une difficulté qui ne remet pas en cause le plus important : pour les PME, la RSE est avant tout pragmatique et sincère, à mille lieues des pratiques de greenwashing que l’on constate chez certains grands groupes…

  • L’exemple de Qantis : faire de la RSE un levier de croissance

Démonstration de la volonté des PME d’assumer leur RSE : les 30 000 PME et ETI adhérentes de QANTIS, la plus importante plateforme collaborative de mutualisation en France, se sont rapidement rendu compte de l’importance d’asseoir leur croissance sur des bases durables et responsables.

Dès 2010, pour accompagner ses adhérents du BTP dans leur quête de performance globale, QANTIS a co-construit et développé, à leur demande et avec eux, une stratégie destinée à mettre en avant les fournisseurs qui ont mis en place des bonnes pratiques en matière environnementale. Cette stratégie s’est concrétisée par la création d’un « Club RSE » qui vise à favoriser les échanges entre pairs sur des thèmes tels que le recyclage des déchets, la sécurité dans le secteur de l’intérim ou du BTP, etc. Le Club a également défini un référentiel RSE propre à QANTIS, parfaitement adapté à son écosystème, et qui s’articule autour de 6 critères d’évaluation : la maturité RSE, l’impact environnemental, l’impact social, la capacité à procéder à des achats responsables, l’évaluation RSE et l’éthique. Parallèlement, une catégorie « Achats durables » regroupant les partenaires disposant d’une offre 100 % durable a été créée.

Plus récemment, QANTIS a lancé auprès des fournisseurs d’électricité un appel d’offres « Énergie verte », au terme duquel le fournisseur d’énergie indépendant Planet OUI, capable de proposer de l’électricité d’origine entièrement française et 100 % renouvelable (hydraulique, éolien et photovoltaïque) a été retenu. Un fournisseur — cela mérite d’être mis en avant – considéré par Greenpeace comme le n° 1 des fournisseurs « vraiment verts ».

Enfin, un certain nombre d’adhérents a émis le souhait d’adopter l’énergie électrique ou l’hydrogène pour leurs flottes de véhicules et a sollicité, pour ce faire, un accompagnement par le Club RSE.

Il n’y a plus à tergiverser. La RSE est désormais et définitivement un levier de croissance et de performance essentiel pour l’entreprise. Aussi bien économiquement qu’humainement. Et en plus, c’est ce qu’attend le public : une entreprise responsable, qui crée de l’activité, de l’emploi, et qui contrôle son impact environnemental.

Reste la question de savoir par où commencer… L’exemple de Qantis prouve que ce n’est pas réellement une question, mais plutôt un défi. Et des défis, les PME en relèvent tous les jours !